Témoignage de Maude
Moi, auparavant, j’avais ce qu’on peut appeler le syndrome de «Super Woman» et je suis convaincue que ce terme est assez familier parmi les femmes d’aujourd’hui qui concilient travail-famille.
Ajoutez à cela la monoparentalité, un travail de nuit comme professionnelle de la santé, un enfant handicapé, combiné à un grand manque de sommeil (puisque le jour je devais m’occuper de mon fils : rendez-vous médicaux, plan d’intervention, école qui le retourne à la maison, crise de rage, etc…)
Ceci a fait en sorte que ma santé a décliné de plus en plus au fil des ans, jusqu’au jour où j’ai craqué, résultat : épuisement total + dépression majeure. Sans rentrer dans les détails, je peux vous dire que ça m’a pris presque deux ans avant de reprendre pied de façon suffisante grâce à un bon suivis médical et une intervenante psycho-sociale du CLSC. Ensuite, j’ai continué à chercher de l’aide pour ne pas revivre cette grande souffrance qu’est la dépression.
C’est justement au cours de ces démarches que j’ai été référée à l’Envol. Au départ, j’y venais pour avoir de l’aide pour mon fils. Mais, finalement, c’est devenu un organisme aidant, un point d’ancrage pour moi : je vais m’y ressourcer, m’y reposer et parfois, chercher conseils ou simplement une oreille attentive.
J’ai appris que ce n’était pas de l’héroïsme que de ne pas demander de l’aide lorsque la situation l’exigeait. J’en ai d’ailleurs payé le prix, je n’ai pas retrouvé à ce jour l’énergie que j’avais autrefois, de ce fait, j’ai abandonné ma carrière.
De plus, mon fils ayant dépassé l’âge de 21 ans, est maintenant à la maison 7 jours/7 (l’offre des services pour lui étant quasiment nulle). J’ai donc choisi d’être là pour lui à la maison et de donner du temps bénévolement, lorsque l’occasion s’y prête, aux organismes (dont l’Envol) qui me sont venus en aide et le font encore, c’est ma façon de les remercier.
Malgré une santé maintenant très moyenne, je peux affirmer que je n’ai jamais été aussi bien et épanouie qu’aujourd’hui, puisqu’en paix avec mes choix et moi-même. Je peux également vous dire que si c’était à refaire, je demanderais de l’aide beaucoup plus rapidement.
Maude
Témoignages
Témoignage de Mirka
Bonjour, je m’appelle Mirka et je vais vous parler de mon parcours avec la maladie mentale.
Je viens d’une famille aimante et je n’ai jamais manqué de rien. Cependant, je ne me suis jamais sentie à ma place nulle part. J’éprouvais des difficultés scolaires ainsi que de la misère à me faire des amis car j’étais une enfant différente des autres enfants. J’étais dans ma propre bulle et dans mon monde. J’étais dans des classes spéciales à l’école primaire et les autres prenaient un malin plaisir à m’intimider autant au primaire qu’au secondaire. J’étais aussi une personne gentille et naïve alors les gens me contrôlaient et me manipulaient. J’étais anéantie.
Je vais vous faire une brève description de l’apparition et de l’évolution des difficultés en santé mentale.
J’avais tellement de symptômes de trouble anxieux au point de ne pas être capable de fonctionner. Je manquais l’école régulièrement à cause des malaises que j’avais et de l’intimidation et du harcèlement que je subissais. Vers l’âge de 17 ans, les crises d’angoisses persistaient, les malaises régnaient et j’ai consommé diverses drogues pour ne pas les ressentir. J’ai été rencontrée par l’infirmière de l’école, un médecin, une psychologue et j’ai fait une thérapie sur la toxicomanie. Cependant, j’avais des tendances suicidaires. J’avais fait plusieurs tentatives de suicide, ce qui m’a valu une hospitalisation psychiatrique et j’ai eu le diagnostic de trouble anxieux et trouble de personnalité limite.
J’ai trouvé ça difficile car je ne me sentais pas comme les autres personnes de mon âge et je ne me sentais pas comprise par personne. J’étais isolée et j’avais perdu tout espoir et l’envie de vivre.
Ce que j’ai fait pour aller mieux :
J’ai rencontré divers psychiatres. J’ai aussi eu divers médicaments, des augmentations et des diminutions des doses sans avoir de réel suivi thérapeutique. J’ai demandé une thérapie sur le TPL (Trouble de Personnalité Limite) mais j’ai été refusée car je ne cadrais pas avec le groupe. Je me demandais où était ma place dans ce monde.
J’ai rechuté dans la dépression. J’ai fait une autre tentative de suicide. Suite à ma tentative de suicide en 2005, j’ai rencontré une psychiatre qui s’appelle Sonia Trudeau. Je peux dire que cette psychiatre m’a sauvée la vie car je me suis sentie écoutée et comprise. Je me sentais en confiance et j’ai accepté son aide.
Je suis retournée à l’école des adultes, je suis allée au cégep en lettres, j’ai fait un voyage au Japon dans le cadre de mes études, ce qui est un défi immense pour une personne anxieuse comme moi.
J’ai fait une session en graphisme et j’ai abandonné les cours : trop de stress et d’échecs.
J’ai fait un club de recherche d’emploi ainsi qu’un programme de préparation en emploi pendant 6 mois en 2010. Grâce à ce programme, j’ai fait un stage dans le service à la clientèle dans une friperie à Montréal pendant un mois.
J’ai déménagé à Lavaltrie avec mes parents en 2011.
J’ai fait un programme d’insertion comme commis-caissière au Groupe Populaire d’Entraide de Lavaltrie en 2012-2013.
J’ai fait beaucoup de recherche d’emploi (240 CV en 2 ans), du bénévolat en 2013-2014. J’essaie de trouver un emploi mais sans succès. J’aimerais contribuer à la société telle qu’on me l’a appris.
J’ai connu l’Envol en 2015 et j’assiste à des formations, j’apprends à me connaître et à développer des stratégies pour mieux vivre.
Pour maintenir mon mieux-être, j’ai développé des stratégies comme :
- Voir ma conseillère d’orientation
- Passer du temps avec mes chats
- Appeler mes amis
- Écrire des poèmes
- Dessiner
- Aller à l’Envol
Les activités que je fais qui me sont aidantes sont :
- Dessin
- Poésie
- Voir mes amis
- Assister à des formations sur la santé mentale ainsi que des activités à l’Envol
- Danser
Mon réseau de soutien est :
- Ma famille
- Mon amie d’enfance Danielle
- Ma meilleure amie Manon
- Mes animaux
- Ma conseillère d’orientation au SIS
- Ma conseillère en emploi à Essor 2
- Les membres de l’Envol
Tout cela fait que je m’occupe de moi et que je suis plus en forme et j’ai plus d’énergie. Il y a aussi le fait que j’ai arrêté de fumer et
j’en suis fière.
Je me vois comme une personne qui fait de son mieux pour s’en sortir, qui est persévérante, volontaire, gentille, généreuse et travaillante.
Mes parents n’ont plus à craindre que je fasse une autre tentative de suicide car je vais chercher des ressources. Mes proches voient que j’ai changé pour le mieux.
Je prends part à toutes les formations car je veux toujours en découvrir davantage sur moi-même et j’aime apprendre.
Voilà, c’est mon histoire et j’en suis fière.
Mirka
Témoignages
Témoignage de Line
Bonjour,
Voici mon histoire en raccourci.
J’ai eu une vie commune avec une femme hors de l’ordinaire durant 20 ans et mariée durant 7 ans. Malheur impensable, ma femme décède le 10 juin 2014.
Une grosse dépression majeure, plusieurs tentatives de suicide… ma vie ne va plus. Je suis seule dans ma maison et c’est très difficile pour moi de sortir seule.
Un jour, mon intervenante me donne le journal « Le Réconfort » de L’Envol. Un organisme qui a pour mission de briser l’isolement des personnes qui ont un problème de santé mentale. On peut y avoir des interventions en groupe ou individuelle avec une pair-aidante.
Ça changé ma vie. Je suis moins renfermé chez moi. Je peux le dire haut et fort : « L’Envol m’a sauvé la vie! ». J’ai été accueilli comme dans une grande famille.
Line
Témoignages
Témoignage de Maude
Moi, auparavant, j’avais ce qu’on peut appeler le syndrome de «Super Woman» et je suis convaincue que ce terme est assez familier parmi les femmes d’aujourd’hui qui concilient travail-famille.
Ajoutez à cela la monoparentalité, un travail de nuit comme professionnelle de la santé, un enfant handicapé, combiné à un grand manque de sommeil (puisque le jour je devais m’occuper de mon fils : rendez-vous médicaux, plan d’intervention, école qui le retourne à la maison, crise de rage, etc…)
Ceci a fait en sorte que ma santé a décliné de plus en plus au fil des ans, jusqu’au jour où j’ai craqué, résultat : épuisement total + dépression majeure. Sans rentrer dans les détails, je peux vous dire que ça m’a pris presque deux ans avant de reprendre pied de façon suffisante grâce à un bon suivis médical et une intervenante psycho-sociale du CLSC. Ensuite, j’ai continué à chercher de l’aide pour ne pas revivre cette grande souffrance qu’est la dépression.
C’est justement au cours de ces démarches que j’ai été référée à l’Envol. Au départ, j’y venais pour avoir de l’aide pour mon fils. Mais, finalement, c’est devenu un organisme aidant, un point d’ancrage pour moi : je vais m’y ressourcer, m’y reposer et parfois, chercher conseils ou simplement une oreille attentive.
J’ai appris que ce n’était pas de l’héroïsme que de ne pas demander de l’aide lorsque la situation l’exigeait. J’en ai d’ailleurs payé le prix, je n’ai pas retrouvé à ce jour l’énergie que j’avais autrefois, de ce fait, j’ai abandonné ma carrière.
De plus, mon fils ayant dépassé l’âge de 21 ans, est maintenant à la maison 7 jours/7 (l’offre des services pour lui étant quasiment nulle). J’ai donc choisi d’être là pour lui à la maison et de donner du temps bénévolement, lorsque l’occasion s’y prête, aux organismes (dont l’Envol) qui me sont venus en aide et le font encore, c’est ma façon de les remercier.
Malgré une santé maintenant très moyenne, je peux affirmer que je n’ai jamais été aussi bien et épanouie qu’aujourd’hui, puisqu’en paix avec mes choix et moi-même. Je peux également vous dire que si c’était à refaire, je demanderais de l’aide beaucoup plus rapidement.
Maude
Témoignages
Témoignage de Mirka
Bonjour, je m’appelle Mirka et je vais vous parler de mon parcours avec la maladie mentale.
Je viens d’une famille aimante et je n’ai jamais manqué de rien. Cependant, je ne me suis jamais sentie à ma place nulle part. J’éprouvais des difficultés scolaires ainsi que de la misère à me faire des amis car j’étais une enfant différente des autres enfants. J’étais dans ma propre bulle et dans mon monde. J’étais dans des classes spéciales à l’école primaire et les autres prenaient un malin plaisir à m’intimider autant au primaire qu’au secondaire. J’étais aussi une personne gentille et naïve alors les gens me contrôlaient et me manipulaient. J’étais anéantie.
Je vais vous faire une brève description de l’apparition et de l’évolution des difficultés en santé mentale.
J’avais tellement de symptômes de trouble anxieux au point de ne pas être capable de fonctionner. Je manquais l’école régulièrement à cause des malaises que j’avais et de l’intimidation et du harcèlement que je subissais. Vers l’âge de 17 ans, les crises d’angoisses persistaient, les malaises régnaient et j’ai consommé diverses drogues pour ne pas les ressentir. J’ai été rencontrée par l’infirmière de l’école, un médecin, une psychologue et j’ai fait une thérapie sur la toxicomanie. Cependant, j’avais des tendances suicidaires. J’avais fait plusieurs tentatives de suicide, ce qui m’a valu une hospitalisation psychiatrique et j’ai eu le diagnostic de trouble anxieux et trouble de personnalité limite.
J’ai trouvé ça difficile car je ne me sentais pas comme les autres personnes de mon âge et je ne me sentais pas comprise par personne. J’étais isolée et j’avais perdu tout espoir et l’envie de vivre.
Ce que j’ai fait pour aller mieux :
J’ai rencontré divers psychiatres. J’ai aussi eu divers médicaments, des augmentations et des diminutions des doses sans avoir de réel suivi thérapeutique. J’ai demandé une thérapie sur le TPL (Trouble de Personnalité Limite) mais j’ai été refusée car je ne cadrais pas avec le groupe. Je me demandais où était ma place dans ce monde.
J’ai rechuté dans la dépression. J’ai fait une autre tentative de suicide. Suite à ma tentative de suicide en 2005, j’ai rencontré une psychiatre qui s’appelle Sonia Trudeau. Je peux dire que cette psychiatre m’a sauvée la vie car je me suis sentie écoutée et comprise. Je me sentais en confiance et j’ai accepté son aide.
Je suis retournée à l’école des adultes, je suis allée au cégep en lettres, j’ai fait un voyage au Japon dans le cadre de mes études, ce qui est un défi immense pour une personne anxieuse comme moi.
J’ai fait une session en graphisme et j’ai abandonné les cours : trop de stress et d’échecs.
J’ai fait un club de recherche d’emploi ainsi qu’un programme de préparation en emploi pendant 6 mois en 2010. Grâce à ce programme, j’ai fait un stage dans le service à la clientèle dans une friperie à Montréal pendant un mois.
J’ai déménagé à Lavaltrie avec mes parents en 2011.
J’ai fait un programme d’insertion comme commis-caissière au Groupe Populaire d’Entraide de Lavaltrie en 2012-2013.
J’ai fait beaucoup de recherche d’emploi (240 CV en 2 ans), du bénévolat en 2013-2014. J’essaie de trouver un emploi mais sans succès. J’aimerais contribuer à la société telle qu’on me l’a appris.
J’ai connu l’Envol en 2015 et j’assiste à des formations, j’apprends à me connaître et à développer des stratégies pour mieux vivre.
Pour maintenir mon mieux-être, j’ai développé des stratégies comme :
- Voir ma conseillère d’orientation
- Passer du temps avec mes chats
- Appeler mes amis
- Écrire des poèmes
- Dessiner
- Aller à l’Envol
Les activités que je fais qui me sont aidantes sont :
- Dessin
- Poésie
- Voir mes amis
- Assister à des formations sur la santé mentale ainsi que des activités à l’Envol
- Danser
Mon réseau de soutien est :
- Ma famille
- Mon amie d’enfance Danielle
- Ma meilleure amie Manon
- Mes animaux
- Ma conseillère d’orientation au SIS
- Ma conseillère en emploi à Essor 2
- Les membres de l’Envol
Tout cela fait que je m’occupe de moi et que je suis plus en forme et j’ai plus d’énergie. Il y a aussi le fait que j’ai arrêté de fumer et
j’en suis fière.
Je me vois comme une personne qui fait de son mieux pour s’en sortir, qui est persévérante, volontaire, gentille, généreuse et travaillante.
Mes parents n’ont plus à craindre que je fasse une autre tentative de suicide car je vais chercher des ressources. Mes proches voient que j’ai changé pour le mieux.
Je prends part à toutes les formations car je veux toujours en découvrir davantage sur moi-même et j’aime apprendre.
Voilà, c’est mon histoire et j’en suis fière.
Mirka
Témoignages
Témoignage de Line
Bonjour,
Voici mon histoire en raccourci.
J’ai eu une vie commune avec une femme hors de l’ordinaire durant 20 ans et mariée durant 7 ans. Malheur impensable, ma femme décède le 10 juin 2014.
Une grosse dépression majeure, plusieurs tentatives de suicide… ma vie ne va plus. Je suis seule dans ma maison et c’est très difficile pour moi de sortir seule.
Un jour, mon intervenante me donne le journal « Le Réconfort » de L’Envol. Un organisme qui a pour mission de briser l’isolement des personnes qui ont un problème de santé mentale. On peut y avoir des interventions en groupe ou individuelle avec une pair-aidante.
Ça changé ma vie. Je suis moins renfermé chez moi. Je peux le dire haut et fort : « L’Envol m’a sauvé la vie! ». J’ai été accueilli comme dans une grande famille.
Line