Moi, auparavant, j’avais ce qu’on peut appeler le syndrome de «Super Woman» et je suis convaincue que ce terme est assez familier parmi les femmes d’aujourd’hui qui concilient travail-famille.
Ajoutez à cela la monoparentalité, un travail de nuit comme professionnelle de la santé, un enfant handicapé, combiné à un grand manque de sommeil (puisque le jour je devais m’occuper de mon fils : rendez-vous médicaux, plan d’intervention, école qui le retourne à la maison, crise de rage, etc…)
Ceci a fait en sorte que ma santé a décliné de plus en plus au fil des ans, jusqu’au jour où j’ai craqué, résultat : épuisement total + dépression majeure. Sans rentrer dans les détails, je peux vous dire que ça m’a pris presque deux ans avant de reprendre pied de façon suffisante grâce à un bon suivis médical et une intervenante psycho-sociale du CLSC. Ensuite, j’ai continué à chercher de l’aide pour ne pas revivre cette grande souffrance qu’est la dépression.
C’est justement au cours de ces démarches que j’ai été référée à l’Envol. Au départ, j’y venais pour avoir de l’aide pour mon fils. Mais, finalement, c’est devenu un organisme aidant, un point d’ancrage pour moi : je vais m’y ressourcer, m’y reposer et parfois, chercher conseils ou simplement une oreille attentive.
J’ai appris que ce n’était pas de l’héroïsme que de ne pas demander de l’aide lorsque la situation l’exigeait. J’en ai d’ailleurs payé le prix, je n’ai pas retrouvé à ce jour l’énergie que j’avais autrefois, de ce fait, j’ai abandonné ma carrière.
De plus, mon fils ayant dépassé l’âge de 21 ans, est maintenant à la maison 7 jours/7 (l’offre des services pour lui étant quasiment nulle). J’ai donc choisi d’être là pour lui à la maison et de donner du temps bénévolement, lorsque l’occasion s’y prête, aux organismes (dont l’Envol) qui me sont venus en aide et le font encore, c’est ma façon de les remercier.
Malgré une santé maintenant très moyenne, je peux affirmer que je n’ai jamais été aussi bien et épanouie qu’aujourd’hui, puisqu’en paix avec mes choix et moi-même. Je peux également vous dire que si c’était à refaire, je demanderais de l’aide beaucoup plus rapidement.
Maude